Aidants

La prise en charge d’un proche en situation de dépendance soumet à un état d’alerte constant qui peut sur la durée devenir source d’épuisement psychique et physique.

Le caractère tabou de la maladie, de la dépendance, menace l’aidant et son proche de s’isoler des autres.

Prendre en charge un proche peut également générer un fort sentiment de culpabilité chez l’aidant, notamment lorsqu’il faut faire des choix « à la place de ». Le risque étant de choisir de tout faire seul, rejetant toute aide extérieure.

S’ajoutent à cela, les oscillations émotionnelles entre compassion et colère à l’égard de son proche en situation de dépendance qui ne se montre pas toujours reconnaissant.

En avion, lorsque les masques à oxygène tombent, il faut mettre le sien avant même celui des enfants. Il en va de même dans la vie.

Pour prendre soin d’un autre correctement, il faut avant tout prendre soin de soi.

Cela peut passer par un soutien psychologique, une écoute bienveillante qui ne porte aucun jugement.

Vous pouvez aussi vous accorder du temps pour vous, rien pour que vous. Ne serait-ce que pendant quarante minutes, voire une heure.

Se séparer pour mieux se retrouver.

Le travail à faire avec vous-même peut aussi être plus profond. Par exemple, un travail de deuil sur la personne qu’était votre proche autrefois afin de pouvoir vous rallier à la personne qu’il est aujourd’hui. Ou un travail sur l’acceptation des aides extérieures, sur un lâché-prise, au profit de moments de plaisir partagés avec votre proche.